Soudan du Sud

Thématiques : Normes humanitaires – Interdiction des mines antipersonnel – Famine – Protection des soins médicaux – Genre

Au Soudan du Sud, l’accord revitalisé de 2018 sur la résolution des conflits a permis de réduire les conflits armés. Toutefois, des groupes non-signataires comme le Front du Salut National (NAS) et le Front Uni du Soudan du Sud (SSUF) ont contribué aux affrontements, en particulier dans l’Équatoria central et occidental, malgré les efforts en vue d’un cessez-le-feu. Les changements de loyauté entre les différents groupes armés ont encore compliqué la situation, certains généraux changeant de camp et les milices changeant d’allégeance. Les violences intercommunautaires se sont multipliées depuis 2018, entraînant de nombreux décès, déplacements et destructions de moyens de subsistance, en particulier dans les États du Haut-Nil, de Jonglei et de Warrap. Ce type de conflit implique principalement des groupes armés communautaires qui défendent leurs communautés et leur bétail.

La situation humanitaire s’est détériorée en raison des effets combinés des conflits, de la violence infranationale, de l’insécurité alimentaire, des crises climatiques et des problèmes de santé publique. Les crises liées au climat, le retard des pluies, les pluies excessives et les graves inondations ont perturbé les cultures et la sécurité alimentaire, et les difficultés économiques se sont aggravées avec la dépréciation de la monnaie locale, qui affecte le pouvoir d’achat.

La prorogation de l’accord de paix de 2018 jusqu’en décembre 2024 vise à conclure l’accord par l’adoption d’une nouvelle constitution et la tenue d’élections démocratiques. Malgré la lassitude de la communauté internationale face à la lenteur de la mise en œuvre des étapes nécessaires de l’accord de paix, le processus de paix se poursuit avec des organisations régionales telles que l’Autorité Intergouvernementale pour le Développement (IGAD) et l’Union Africaine (AU), ainsi qu’avec le soutien de l’ONU par l’intermédiaire de l’UNMISS. Le dialogue avec les groupes non-signataires reste un défi malgré ces efforts.

Les principales préoccupations en matière de protection – autres que la violence actuelle – restent la violence sexuelle et de genre, la protection des enfants, la sécurité alimentaire et l’accès humanitaire.

Les activités de l’Appel de Genève dans le pays

Renforcement de la confiance

  • Établissement de relations constructives avec les autorités nationales et participation aux mécanismes de coordination humanitaire.
  • Obtention de l’autorisation d’opérer des services de sécurité nationale et des gouverneurs des États où se déroulent les opérations.
  • Établissement de relations avec divers dirigeants des groupes armés et autorités de facto (GAAD).
  • Alignement réussi sur les normes culturelles locales afin d’être bien accueilli par les autorités locales et les chefs de communautés.

Renforcement de capacités de la communauté

  • Les dirigeants communautaires et les membres de la société civile ont fait preuve d’une meilleure compréhension du droit international humanitaire (DIH).

Actions concrètes

  • Les chefs Balandas de l’Équatoria occidental ont persuadé les groupes armés de lever les barrages routiers, facilitant ainsi les déplacements des groupes vulnérables.
  • Dans l’État de Warrap, les chefs Gelweng ont reconnu l’impact négatif de la destruction des infrastructures civiles pendant les conflits et ont découragé de telles actions.
  • Le chef d’Ikpiro à Yambio a organisé une séance de sensibilisation à l’interdiction des violences sexuelles et de genre.
  • Trois déclarations unilatérales ont été signées avec des Gelweng (gardiens de bétail armés) de trois Payam – Awul, Rualbek et Mareng Noi/Warrap – sur la protection des civils, des biens civils et des femmes, des enfants et des personnes déplacées.

Données clés

Les Nations unies indiquent qu’environ 9,4 millions de personnes, soit 76% de la population du pays, auront besoin d’aide humanitaire en 2023. 

Plus de 200 GAAD formées au DIH et au droit international des droits de l’homme (DIDH) en 2023

Plus de 250 membres d’organisations de la société civile et dirigeants communautaires ont été formés au DIH/DIDH.

100 forces de l’État ont participé à une séance d’information sur l’Appel de Genève afin de sensibiliser les troupes au DIH.

Engagement avec 6 GAAD (NAS, SPLA-IO Gatwech, SPLA-IO Olonji/Agwelek forces, SPLA IO, White army, différentes milices tribales communautaires et/ou forces d’autodéfense); les organisations de la société civile, y compris les femmes, les jeunes et les groupes interconfessionnels (autoprotection); les chefs communautaires, religieux, spirituels et tribaux, et les personnes d’influence (en tant qu’agents du changement).

Informations de contact:

Ranjan Poudyal – DIRECTEUR PAYS

rpoudyal@genevacall.org

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